Etude des fonctions frontales chez les auteurs de violences sexuelles
Mailis Poulette, Catherine Potard, Robert Courtois, Philippe Allain, LPPL, EA 4638, Université d’Angers, PAV, EA 2114, Université François Rabelais de Tours, CHRU de Tours, CRIAVS Centre Val Loire, CHU d’Angers, Département de neurologieProjet en cours
Aspects neuropsychologiques de l’infraction à caractère sexuel: un dysfonctionnement frontal?
Mailis Poulette1 , Catherine Potard 1,3 , Robert Courtois 2,3 , Philippe Allain 1,4 (1) LPPL, EA 4638, Université d’Angers, (2) PAV, EA 2114, Université François Rabelais de Tours, (3) CHRU de Tours, CRIAVS Centre Val Loire, (4) CHU d’Angers, Département de neurologie
Actuellement, 14,5% des femmes et 3,9% des hommes se déclarent victimes de violences sexuelles (viols, agressions sexuelles …; INED, 2017). De nombreuses théories explicatives basées sur des données empiriques ont
émergé, permettant de mieux appréhender les processus psychiques et cognitifs en jeu dans l’agression sexuelle. Parmi ces théories, l’approche neuropsychologique des Auteurs d’Infractions à Caractère Sexuel (AICS) pourrait être une piste de compréhension, même si les résultats demeurent hétérogènes (Joyal et al., 2014; Adjorlolo & Egbenya, 2016), en particulier en France.Déterminants neuropsychologiques de l’infraction à caractère sexuel :un dysfonctionnement frontal ?
Maïlis Poulette, Université d’Angers ; Catherine Potard, Université d’Angers et CHRU de Tours, France ; Robert Courtois, Université François Rabelais et CHRU de Tours, France ; Philippe Allain, Université d’Angers et CHU d’Angers, France.
Les auteurs d’infractions à caractère sexuel (AICS) constituent une population hétérogène présentant des problématiques complexes, mais qui ont en commun les conséquences traumatogènes de leur acte. Il est essentiel de mieux comprendre leur fonctionnement. Dans cette perspective, la neuropsychologie de l’agression sexuelle montre, de façon globale, qu’il existe un dysfonctionnement exécutif chez les AICS. Celui-ci concernerait notamment le lobe frontal gauche. Les aptitudes en cognition sociale des AICS ont aussi été examinées (empathie, reconnaissance des émotions, etc.), générant de nombreux questionnements. Cette revue de littérature propose de faire un état des lieux exhaustif sur les connaissances en termes de neuropsychologie des AICS, un accent particulier étant mis sur le fonctionnement exécutif et sociocognitif