L’art du Kintsugi va bien au-delà d’une simple pratique artistique… On touche là à la symbolique de la guérison et de la résilience. Soigné, puis honoré, ce qui a été cassé, brisé ou encore détruit, assumer son passé, et devient paradoxalement plus résistant, plus beau et plus précieux qu’avant le choc.

Le terme kintsugi (également connu sous le nom de kintsukuroi), est formé des deux mots japonais « kin » (or), et « tsugi » (réunir, réparer), et signifie donc « réparer avec de l’or ». Cette pratique artistique japonaise consiste à utiliser un métal précieux (or, argent ou platine, par exemple) pour recoller les morceaux des objets en céramique (notamment des vases ou des bols). En laissant le métal s’égoutter dans les fissures, les éclats peuvent ainsi être ressoudés. Ce procédé souligne volontairement les fissures et les met en valeur, car l’idée derrière la méthode est de prendre en compte l’histoire de l’objet et les éventuels accidents qu’il a pu connaître.

ATELIER ART DE LA RESILIENCE  :

Maillage entre hypnose, kintsugi, maquillage corporel et photothérapie; par visualisation des émotions, du ressenti intérieur et corporel des blessures visibles ou invisibles afin de les sublimer, en faire une force et de capturer ce moment.

Pour aller jusqu’au bout de cette thérapie, les photos seront exposées dans la galerie d’Art, H2M l’Hotel Marron de Maillonnas, pour donner naissance à l’invisible.

(Pour le respect de toutes et tous les visages pourront être dissimulés sur simple demande au photographe)

HISTOIRE DU KINTSUGI:

L’art du Kintsugi a des origines très anciennes, remontant au XVe siècle, et selon l’une des légendes qui circulent autour de sa genèse, il serait né d’une tentative maladroite de réparer une pièce de poterie. On raconte que le shogun Ashikaga Yoshimasa avait envoyé sa tasse de thé préférée en Chine pour la faire réparer. Lorsque l’objet chéri lui a été rendu, le résultat était loin d’être satisfaisant : la tasse avait été rafistolée par des attaches métalliques disgracieuses et peu fonctionnelles. Ne perdant pas courage, le shogun a confié le bol à des artistes japonais, qui ont rempli et recouvert les fissures de laque et de poussière d’or, inventant ainsi le kintsugi. L’objet ayant pris l’apparence d’un petit bijou, son propriétaire était ravi et l’histoire a largement popularisé la nouvelle technique, à tel point que certains collectionneurs cassaient volontairement leurs céramiques pour les réparer et les personnaliser dans le style kintsugi.

Intervenant:

Sophie Harvey Piffeteau, Maquilleuse professionnel en cinéma

Anaïs C., photographe

Rosalie Cardullo, Neurotherapeute